L’univers du travail est en constante mutation, et de plus en plus de professionnels se tournent vers le freelancing pour une plus grande flexibilité et autonomie. Cependant, une question fréquente se pose : peut-on être freelance et bénéficier du chômage en même temps ? La réponse n’est pas simple, car elle dépend de plusieurs facteurs. Dans cet article, nous allons explorer tout ce que vous devez savoir sur le freelancing et le chômage en 2024, afin de vous aider à naviguer dans ce paysage complexe.
Sommaire
TogglePartie 1 : Comprendre le chômage pour les freelances
1. Le cadre légal
En France, il est possible pour les freelances de bénéficier de l’allocation chômage sous certaines conditions. Depuis la réforme de l’assurance chômage en 2019, les travailleurs indépendants peuvent prétendre à une allocation spécifique, l’Allocation des Travailleurs Indépendants (ATI). Cette allocation est destinée à offrir une protection minimale en cas de cessation d’activité involontaire.
2. Les conditions d’éligibilité à l’ATI
Pour être éligible à l’ATI, vous devez remplir les conditions suivantes :
- Avoir exercé une activité non salariée pendant au moins deux ans consécutifs au sein de la même entreprise : Cela inclut les auto-entrepreneurs, les entrepreneurs individuels, et les dirigeants de société.
- Cessation définitive de l’activité : Vous devez avoir cessé votre activité pour des raisons économiques (ex : liquidation judiciaire).
- Revenu annuel minimum : Votre revenu annuel net doit avoir été d’au moins 10 000 € par an au cours des deux dernières années.
- Pas de droit à d’autres allocations chômage : Vous ne devez pas être éligible à l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi) en tant que salarié.
L’ATI est fixée à 800 € par mois et peut être versée pendant une durée maximale de six mois.
3. Le cumul activité freelance et chômage
Si vous êtes un salarié ayant perdu votre emploi et que vous percevez l’ARE, vous pouvez cumuler cette allocation avec une activité freelance. Cependant, le montant de l’allocation sera ajusté en fonction des revenus générés par votre activité indépendante. Pôle Emploi applique une déduction de 70 % des revenus perçus en freelance sur votre allocation chômage.
Partie 2 : Les démarches pour bénéficier du chômage en tant que freelance
1. S’inscrire à Pôle Emploi
La première étape pour bénéficier de l’ARE ou de l’ATI est de s’inscrire à Pôle Emploi. Vous devez déclarer votre activité freelance et fournir tous les documents justificatifs de votre situation professionnelle et de vos revenus.
2. Déclarer ses revenus mensuellement
En tant que freelance percevant des allocations chômage, vous devez déclarer vos revenus mensuellement à Pôle Emploi. Cette déclaration permet de calculer le montant exact de vos allocations en fonction de vos revenus d’activité. Utilisez votre espace personnel sur le site de Pôle Emploi pour effectuer cette déclaration.
3. Justifier de la cessation d’activité
Pour bénéficier de l’ATI, vous devez prouver la cessation définitive de votre activité freelance. Cela peut inclure des documents tels que le procès-verbal de liquidation judiciaire ou une attestation de cessation d’activité délivrée par le Centre de Formalités des Entreprises (CFE).
Partie 3 : Optimiser sa situation entre freelancing et chômage
1. Planifier sa transition
Si vous envisagez de passer du statut de salarié à celui de freelance tout en bénéficiant du chômage, il est crucial de planifier cette transition. Assurez-vous de bien comprendre les implications financières et administratives, et préparez un plan de gestion de votre activité indépendante.
2. Utiliser le dispositif ARCE
Le dispositif ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) permet de percevoir une partie de vos allocations chômage sous forme de capital pour financer votre projet de création ou de reprise d’entreprise. Vous pouvez bénéficier de 45 % des droits restants à l’ARE en deux versements. Cette aide peut être particulièrement utile pour lancer votre activité freelance.
3. Consulter un conseiller Pôle Emploi
N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un conseiller Pôle Emploi pour discuter de votre situation spécifique et obtenir des conseils personnalisés. Un conseiller peut vous aider à comprendre vos droits, à remplir les formulaires nécessaires et à optimiser votre situation financière.
Conclusion
Naviguer entre le freelancing et le chômage peut sembler complexe, mais avec une bonne compréhension des règles et des dispositifs en place, il est possible de concilier les deux. Que vous soyez un freelance en cessation d’activité ou un salarié en reconversion vers le freelancing, il existe des solutions pour vous soutenir financièrement durant cette période de transition.
Pour plus de conseils sur la gestion de votre activité freelance et des informations sur les dispositifs d’aide, consultez cet article pratique qui regorge de ressources utiles. Et si vous souhaitez découvrir comment nous, chez Nooki, pouvons vous aider à réussir votre transition vers le freelancing, suivez-nous sur LinkedIn et contactez notre équipe. À bientôt et bonne chance dans votre parcours professionnel !